Retour sur la conférence de Mgr Hudsyn sur le sacrement de réconciliation du 7 décembre 22

La réconciliation permet de renouer les relations rompues ou perturbées. Elle évite de vivre et d’exacerber les tensions et les hostilités, surtout au sein d’un groupement humain. Elle apporte la joie, la paix et la tranquillité dans la société et au niveau des consciences individuelles. Mais en réalité le Sacrement de réconciliation fait problème aujourd’hui car souvent mal compris par les chrétiens.

En effet, on le considère comme un facteur de culpabilisation, de moralisation et d’oppression des individus. Pourtant, bien compris et bien pratiqué, ce Sacrement est source de réelle croissance spirituelle et morale, et donc un facteur important dans la qualité de la vie humaine. C’est là qu’on peut notamment découvrir combien Dieu est bon et Miséricordieux ; là aussi qu’on peut se rendre compte de nos qualités et de nos défauts, de nos possibilités et de nos limites. C’est un lieu de croissance où l’humain que nous sommes se restaure à la source d’eau vive qui est notre Dieu. On y rencontre l’amour de Dieu pour nous, homme pécheur, qui vient nous guérir de nos péchés et nous relever dans nos faiblesses. Car Dieu pardonne toujours à qui reconnait son état de pécheur (avoue) et qui se repent.

Le Sacrement de réconciliation est le lieu privilégié pour cette absolution et cette purification divine. Ceux qui pratiquent ce sacrement font l’expérience de ce caractère libérateur et purifiant du Sacrement de réconciliation. Le prêtre a le rôle de célébrant et de témoin tout le travail de rémission des péchés revient à Dieu. Puisqu’il s’agit d’un sacrement, l’Église recommande qu’il soit célébré en faisant recours à la Parole de Dieu. Cette écoute de la Parole peut aider le pénitent à découvrir son péché, pour pouvoir le confesser à Dieu. L’aveu ainsi fait de nos fautes n’est pas signe d’humiliation ; il nous décharge de notre fardeau, pour nous rendre léger et libre dans notre cœur et dans notre âme. C’est le travail de Dieu luimême. Au prêtre, il est exigé de faire preuve de discrétion absolue (secret du confessionnal), de ne jamais le révéler à qui que ce soit, sauf en cas de délits grave (pédophile, meurtre).

Le prêtre est aussi appelé à éclairer le pénitent dans sa conduite personnelle. Mais il doit éviter d’être trop curieux sur la vie des pénitents, de pratiquer une sorte de voyeurisme. Au chrétien il est demandé de faire preuve de sincérité et d’ouverture dans la présentation de ses péchés (surtout graves). En principe, le prêtre qui a l’expérience de telles célébrations n’en sera jamais scandalisé ni choqué. Au contraire, il en sera édifié et enrichi dans son ministère sacerdotal. Nihil novi sub sole (Rien de neuf sur la terre).

N’hésitons pas d’y recourir, étant tous des hommes et femmes faillibles devant Dieu et d’accueillir la miséricorde de Dieu qui nous est donnée gratuitement.

Père Bertin

Article de décembre 2022 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Un Site WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :